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Une source d'inspitation

Témoignage de Silas Fritsch

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Silas Fritsch

Diagnostiqué à l’âge de 7 ans

À quel âge as-tu reçu ton diagnostic ?

Le 12 mai 2015, j’avais 7 ans.

Est-ce que tu te souviens de comment tu te sentais à ce moment précis ?

Au début, personne ne m’avait dit que ça allait être pour toute ma vie. Je n’en avais aucune idée. Ça m’a pris environ 1 semaine avant d’apprendre ça. C’était principalement de l’inquiétude. C’était très nouveau. J’ai passé beaucoup de temps à l’hôpital. Je ne comprenais pas trop ce qu’il se passait parce que j’étais assez jeune.

À l’école, est-ce que tes amis comprennent ta condition ?
Est-ce que tu as déjà fait face à certains préjugés ?

Les préjugés, il y en a toujours eu et il y en a encore et le préjugé c’est que la plupart des gens ne comprennent pas la différence entre le type 1 et le type 2. La plupart des gens vont dire « Silas t’as mangé trop de sucre, t’as pas fait attention à ta santé » ou des choses de même qui ne sont pas vraies. Au début, quand je suis revenue à l’école, ma mère venait à l’école pendant les deux premières semaines chaque midi pour m’injecter, pour me donner mon insuline.

Est-ce que tu savais ce qu’était le diabète ?

Au fur et à mesure, je l’ai expliqué à mes amis mais, moi-même, au début j’avais de la difficulté à l’expliquer. Maintenant, tous mes amis le savent très bien et j’ai même des amis diabétiques aussi du camp. Mes amis du camp je les vois encore.

Avais-tu du stress, de la peur, de la frustration ?

Je ne passais pas vraiment mes diners avec mes amis. J’allais chez moi ou ma mère venait à l’école. C’est sûr que je me sentais différents pour les premiers quelques mois mais, après quand j’ai commencé à devenir plus indépendant au cours des années, maintenant je peux tout ce que mes amis font avec eux sans problème.

Comprenais-tu ce qui se passait ?

Tout le long de mon primaire, j’ai toujours eu des boites à lunch faites par mes parents et ils mettaient une petite étiquette dans ma boite à lunch qui me disait combien de glucides ça avait. Maintenant je fais ma propre boite à lunch et le matin je fais la même affaire, je calcule mes glucides.

Comprenais-tu ce qui se passait ?

Si je suis à l’école en cours, je vais prendre mes médicaments, m’injecter de l’insuline dépendant si je suis en hypo, si je suis en hyper. Je suis assez indépendant pour faire ça (pour gérer les crises d’hypo et d’hyper

As-tu eu à modifier tes activités ?

Pour les premiers deux-trois ans, oui. Ça l’a pris deux ans, après avoir été diagnostiqué, avant que j’aie pu faire mon premier sleep over, dormir chez un ami. Mais maintenant, plus du tout, je fais beaucoup d’activités avec mes amis parce que je suis devenu indépendant. Ça l’a pris un peu de temps, mais maintenant je fais tout ce que mes amis font. J’ai beaucoup de liberté avec ça.

Combien de fois as-tu été au camp Carowanis?

Je suis allé 6 fois au camp.

Qu’est-ce que tu aimes le plus du camp Carowanis?

Je pense que c’est pas mal la même chose pour tous les diabétiques qui vont là, c’est chaque fois qu’on est là, on revoit tout le monde qu’on connait pis on voit qu’on n’est vraiment pas les seuls. Parce que à l’extérieur de ma vie du camp et de mes amis du camp, je ne connais personne d’autre qui a le type 1 donc, à chaque fois que je suis au camp, c’est se rappeler qu’il y en a pleins d’autres avec la même condition que soi et c’est toujours le fun.

Est-ce que tu t’es fait des nouveaux amis?

Oui et je les vois à l’extérieur du camp.

As-tu appris quelque chose ?

Beaucoup de choses au fil des années. Maintenant je suis sous pompe à insuline, mais avant quand j’étais encore sous injection, c’est la que je me suis injecté tout seul pour la première fois. Après ça, deux ans plus tard, c’est là que j’ai mis mon premier cathéter tout seul pour la première fois. J’ai appris beaucoup de choses sur la gestion du diabète et sur les techniques, beaucoup de techniques pour simplifier le changement cathéter ou pleins de techniques qui rendent la vie de tous les jours avec le diabète plus facile.

Si tu avais quelque chose à dire, un petit moment à un enfant qui vient de recevoir un diagnostic de diabète de type 1, ce serait quoi ?

À partir d’ici, ça ne fait que s’améliorer.

Maintenant, comment te sens-tu face au diabète ?

Je pense que ça l’a pris un bon 5 ans avant que j’aie commencé à vraiment voir les bons côtés des choses. Maintenant, ça fait longtemps que je n’ai plus eu de pensée négative par rapport au diabète vu que c’est devenu tellement englobé dans ma vie que c’est devenu comme se brosser les dents par exemple. Ça fait partie de moi et, si je n’avais pas eu le diabète, il y aurait eu beaucoup d’amis que je n’aurais pas en ce moment, beaucoup de personnes que j’aime bien que je ne connaitrais pas, donc je vois le côté positif la plupart du temps.

Chez Fred, nous sommes inspirés par la force et la résilience de nos jeunes diabétiques de type 1 qui partagent leurs histoires et leurs aventures avec nous. Ces jeunes nous inspirent à travailler pour un avenir meilleur pour tous ceux qui vivent avec le diabète de type 1. C’est pourquoi nous nous engageons à soutenir et à défendre les jeunes diabétiques de type 1 par le biais de notre fondation. Nous vous invitons à nous joindre dans cette mission en faisant un don et en vous impliquant dans nos efforts pour renforcer et soutenir nos jeunes atteints de diabète de type 1.

Ensemble, nous pouvons faire la différence dans la vie de ces personnes incroyables.