Diabète de type 1 - section alimentation

Chocolats et DT1

Le temps des lapins en chocolat et le diabète de type 1

Les lapins en chocolat ont déjà fait leur entrée dans les épiceries.

En tant que parent d’enfant avec le DT1, tu sais probablement que le chocolat peut faire partie de l’alimentation de ton enfant. Cependant, cela n’élimine pas ton inquiétude face à la gestion des repas festifs du printemps, et tous les défis qui viennent avec ces festivités.

Si c’est ton cas, sache que cette crainte est 100% valide. Dans cet article, j’aimerais mettre en lumière deux inquiétudes que je décortique fréquemment auprès des familles, afin de t’aider à y voir plus clair

Tu as peur que ton enfant « perde le contrôle » avec le chocolat

Je ne t’apprends rien si je te dis que le sucre cause une augmentation de la glycémie. Dans l’optique de faciliter la gestion de la glycémie et préserver la santé de ton enfant, il n’est pas rare de voir que les aliments sucrés ont tranquillement été éliminés de la maisonnée (aucun jugement ici!).

Toutefois, ce type de changement alimentaire peut causer une sensation de manque chez ton enfant. Il peut penser que le chocolat est devenu un « mauvais » aliment qui n’a sa place que dans de rares évènements.

Cette impression de « perte de contrôle » peut s’expliquer par le fait que ton enfant comprend que le train du chocolat passe quelques rares fois dans l’année et qu’il doit en profiter lorsqu’il est là. Lorsque le temps des lapins en chocolat arrive, sa réaction sera donc d’en manger le plus possible, car il sait que l’occasion ne se représentera pas avant un long moment.

Sache que cette crainte est 100% valide

Trucs

  • Offrir du chocolat à l’extérieur des évènements spéciaux permet à ton enfant de comprendre que cet aliment est disponible plus régulièrement. Ceci diminuera son besoin d’en manger une grande quantité lors des évènements spéciaux, car il sait que ce type d’aliment sera disponible tout au long de l’année.
  • À noter qu’il est normal que ton enfant en mange plus au début, si tu décides de réintroduire le chocolat dans vos habitudes alimentaires. Avec le temps, l’excitation associée au chocolat va diminuer tout comme son besoin d’en manger autant.

Tu as peur que ton enfant « perde le contrôle » avec le chocolat

Si c’est la première fois que ton enfant souligne le temps des lapins en chocolat avec le diabète, c’est tout à fait normal d’être moins confiant(e). Je t’invite à prendre un pas de recul et approcher ces festivités avec les lunettes de la curiosité.

Si ton objectif est d’avoir les glycémies de ton enfant 100% dans la cible, tu vas frapper le mur de la déception. La gestion des repas à l’extérieur de la maison, riche en sucre, protéine ET gras c’est tout un défi!

Il est sain de se fixer un objectif plus réaliste, soit faire de ton mieux pour gérer le diabète durant cette fin de semaine tout en profitant de ce moment en famille. N’oublie pas que même si la glycémie n’est pas « parfaite », cette expérience te fournira de précieuses informations afin de te sentir mieux outillée pour faire face à un prochain repas du genre.

Trucs

  • Tu peux rechercher d’avance le contenu en glucides des aliments qui seront servis.
  • Au besoin, demande conseil à ton équipe médicale pour l’ajustement de l’insuline avec ce type de repas. Il n’est pas rare de voir le besoin de séparer la dose d’insuline en deux si le repas est plus riche en gras.
  • Si les aliments riches en sucre et en gras ont également une petite place dans votre alimentation à l’extérieur des évènements spéciaux, tu auras une multitude d’occasions pour évaluer l’impact glycémique de ce type d’aliment sur la glycémie de ton enfant et développer des stratégies pour te sentir plus confiant(e) lors des évènements spéciaux.

N’oublie pas que lors de cette journée, la glycémie de ton enfant sera temporaire, mais que ces
souvenirs, eux, seront permanents!

Sur ce, je te souhaite de passer un joyeux temps des lapins en chocolat !

Source
Par Maude Lafontaine, nutritionniste spécialisée en diabète de type 1.

Vous pouvez suivre l’auteure sur sa page Facebook « Maude Lafontaine Nutritionniste », ou elle y partage régulièrement du contenu sur la nutrition et le diabète sans un discours restrictif et culpabilisant.